Le 22 octobre 2018, des humain.e.s et des machines

Nous sommes au début de l’année scolaire, et c’est ici que l’on commence à noter ce dont on parle ensemble. Essayez de manière habituelle de contextualiser vos liens ou vos images, ainsi que de faire un très court résumer

Pour commencer, un texte de Samuel Butler de 1863, où il parle de l’Origine des espèces, de la vie mécanique, et du rapport que nous entretenons entre espèces.

Très rapidement quelques artistes sur lesquels vous pourrez faire des recherches pour comprendre ce qu’ils font, ce que ça peut raconter, éventuellement pourquoi ils le font : Julian Oliver, Mario Klingemann, le collectif One Life Remains, David Bowen, Lev Manovich, ainsi qu’Ana Laura Cantera.

Je choisis de publier une oeuvre d’art du collectif One Life Remains (André Berlemont, Kévin Lesur, Brice Roy, Franck Weber)

-LES DISCIPLINES DU RECTANGLE:

http://www.oneliferemains.com/lesdisciplinesdurectangle

Les disciplines du rectangle est une installation artistique interactive composée de 7 stèles installées dans un espace de 200 m². Chaque stèle est composée d’une webcam, d’un écran et d’un haut-parleur. Lorsqu’un joueur se tient devant une stèle, son corps est détecté et un rectangle virtuel est tracé autour de lui. Le rectangle commence à se déplacer et à changer de forme. Le but est de rester à l’intérieur du rectangle sans toucher ses limites. Le jeu s’arrête lorsqu’il y a un contact entre le rectangle et le corps du joueur.

j’ai choisi de faire une petite introduction sur une oeuvre de Julian Oliver, The Transparency Grenade

site web dédié à l’oeuvre

Cette oeuvre est inspirée du fait qu’aujourd’hui le manque de transparence des grosses entreprises et des gouvernement fait l’objet de nombreuses controverses.

Cet objet technologiques présenté sous la forme d’une grenade soviétique de type F1 pense résoudre ce problème de manque de transparence. En effet, elle permet d’enregistrer et de diffuser des informations.

Elle est équipée d’un minuscule ordinateur, d’un micro et d’une antenne sans fil.
Elle capte les données (réseau, traffic, audio) et les diffuse en toute sécurité et anonymement sur un serveur dédié : Noms d’utilisateur, pseudos, adresses IP, emails, pages web… tout est extrait et présenté sur une carte en ligne, à l’emplacement de la détonation.

Cet objet d’art permet non seulement à enregistrer et divulguer des informations précises pour que les grosses entreprises et les gouvernements soient plus transparents au niveau de leurs informations.
Mais cette grenade est également une critique sur ce manque de transparence des entreprises et de nos gouvernements.

Précédemment en cours nous avons évoqué l’idée que l’homme créer et utilise les machines quotidiennement, on peut alors parler de symbiose entre l’homme et la machine.

Le travail de Ana Laura Cantera reprend cette idée et inclue la nature dans ses travaux par la biomécanique. Elle fabrique des installation entre plantes et machines pour en extraire des informations pouvant être traitées électroniquement (sons, micro-organismes…)

C’est un sujet en opposition à notre époque, car sur la question de l’environnement, l’homme détruit plus vite et à grande échelle qu’il ne créer ou répare.

https://www.analauracantera.com.ar/copia-de-gallery

NEWSTWEEK

Les médias de masse sont des moyens efficaces de relayer des informations à la population sur des évènements qui se passent à l’échelle locale ou bien mondiale. Cela permet à la population d’avoir connaissance du monde qui l’entoure et de parfois le remettre en question. En théorie, les médias doivent transmettre les informations de manière impartiale sans tenter d’influencer les lecteurs.trices au travers d’un discours subtilement placé.

Aujourd’hui, dans les pays développés, les médias sont de grands groupes industriels dont les dirigeants sont souvent proches du pouvoir politique. Cela, dans la plupart des cas, traduit une orientation politique du média fortement critiquée. On ne citera pas Le Monde, TF1 ou bien Quotidien (ex Petit Journal) dont la ligne éditoriale est assez visiblement affirmée.

L’œuvre que je vous présente s’appelle Newstweek, crée par Julian Oliver en collaboration avec Daniil Vasiliev. Il s’agit d’un dispositif qui permet de manipuler les informations lues par les autres sur des points d’accès sans fils. Il est dissimulé dans une prise de courant qui lui permet de se fondre dans le décor et de ne pas éveiller l’attention. L’objet redirige tous les trafics de données à travers lui, ce qui permet au détenteur de manipuler les informations à distance.

Newstweek retourne ainsi le problème, autorisant cette fois-ci l’utilisateur à manipuler les informations, à l’instar des médias.
newstweek.com/

Je choisis de publier une oeuvre d’art proposé par le collectif robotlab (Matthias Gommel, Martina Haitz et Jan Zappe), l’élément central de The Big Picture est un dispositif créatif qui va au-delà des limites des capacités humaines. 2014.

Lev manovich:

image

Pixel art, mosaïque, culture numérique, nouvelle représentations picturales, contemporaines.
Qui contredit l’art académique et la pratique manuelle.

Toine, Sophie et Théodore.

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Je me suis éloigné de la liste des artistes proposés au-dessus, mais Wintergatan a amélioré/étendu la base d’une boite à musique avec sa “Marble Machine”. Tout est calculé très précisément pour que la machine tourne en boucle si l’on veut. On peut remarquer dans la vidéo que des billes tombent au sol, ce qui limite en réalité le fonctionnement éternel de cette machine. Si cela vous intéresse, il continue encore de l’améliorer dans les dernière vidéos qu’il a publié sur sa chaîne Youtube.

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Pendant le cours j’ai pensé à cet artiste dont j’ai vu l’expo en 2017.
C’est Zimoun, et l’expo s’appelait Mécaniques Remontées, c’était au 104 à Paris. Il travaille sur les ambiances sonore avec une accumulation de petits module de mécaniques qui produisent 1 son

Une fois que les petits modules sont lancés plus personne n’y touchent, Si 1 module s’use, on le laisse, alors le son sera différents et donc une ambiance différente. C’est comme une symphonie.
C’est pas vraiment de la robotique mais ça reprend un peu le système de “procédure” que l’artiste s’efforce de faire. C’est-à-dire, utiliser une accumulation de petits modules, utiliser du bois (ou un matériaux en lien avec le bois), et laisser les machines s’user.

Mario Klingemann est un artiste allemand qui travaille à l’aide de réseaux de neurones artificiels.
À l’aide de cette technologie il a pu, en collaboration avec l’artiste Albert Barqué-Duran, réaliser la première fresque murale entièrement générée par ordinateur. Pour ce faire ils ont analysé les poses de trois tableaux (l’Olympia de Mnaet, l’Ophelia de John Everett, et la Création d’Adam de Michel-Ange), les réduisant à de simples “bonhommes bâton”. Le défi était de voir si la machine pourrait générer un tableau, une “muse artificielle”, à partir de données si simples. Et elle y parvient !
L’oeuvre de la machine a ensuite été reproduite en tant que fresque murale par Albert Barqué-Duran, dans le cadre d’une longue performance mise en musique par Marc Marzenit.
Cette performance, My Artificial Muse, allie ainsi techniques classiques (celles de la fresque) et nouvelles technologies (réseaux de neurones et intelligence artificielle).

Interview de l’artiste et extrait de la performance

(pas vraiment un artiste)
Bernard Stiegler , Philosophe, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges Pompidou
Conférence sur l’automatisation, les modèles théoriques et l’équilibre entre Homme et machine (ou technologie).

pour la partie art :
DISNOVATION.ORG est un groupe de travail basé à Paris, initié par Nicolas Maigret et Maria Roszkowska. Au croisement entre art contemporain, recherche et hacking, ils développent des situations d’interférence, de débat, et de spéculation visant à détourner l’idéologie de l’innovation afin de stimuler l’émergence de récits alternatifs. Ils ont récemment édité The Pirate Book , une anthologie sur le piratage de contenus culturels.

http://disnovation.org

L’artiste Riojy Ikeda travaille sur la relation entre visuel et sonore, à l’aide du numérique, en croisant le son sinusoïdal, le bruit blanc, et le glitch. Il met en évidence la relation entre les mathématiques et les interprétations qu’elles permettent de faire tant sur des productions artistiques (les siennes et celles des autres) que sur le monde qui nous entoure. Le bruit et le glitch, l’erreur informatique deviennent quelque chose d’esthétique.
Il va créer des programmes qui vont permettre de convertir de la data en motif visuel et sonore. Son oeuvre est lié à l’évolution technique et s’appuie sur la “machine”, pour utiliser le terme de Samuel Butler.

The Transfinite

https://www.youtube.com/watch?v=omDK2Cm2mwo

Mais je trouve que Trans Pattern revêt un aspect critique plus intéressant

https://www.youtube.com/watch?v=E0HcaA55e-E

Discographie de Wintergatan