Quelque nouvelles des étudiants en échange

Salut à tous !

Je pense que ce serait intéressant et cool de poster ici quelques nouvelles de nos expériences à l’étranger, à nous les 4ème année.
Eh bien voici, pour commencer : je suis au Canada, à Québec, la capitale de la province du même nom. Je suis une session de cours d’animation dans le cursus du Baccalauréat en Art et Science de l’Animation. J’ai déjà commencé à apprendre pas mal de nouvelles choses qui vont me permettre d’avoir de nouvelles idées par la suite, et une conception plus large du cinéma d’animation que ce qui est proposé à l’EESI. Mais, comme je m’en doutais, ça me permet aussi de confirmer que je ne souhaite pas être animateur, mais plutôt réalisateur ou bien animer seul mes propres petits films ^^
En tout cas, ça me plaît beaucoup et les Québécois sont forts sympathiques.

Si vous voulez, vous pouvez découvrir sur mon blog les photos que j’ai prise en août, quand je suis arrivé et que j’avais encore le temps de faire un peu de tourisme, et au moins un dessin qui devrait arriver prochainement : http://yvainreydy.blogspot.com
(mais maintenant que je suis sur le Google canadien, ça s’affiche “.ca”, pour moi ^^)

Et sur ma page Facebook, je publie régulièrement les nouvelles images que je fais dans le cadre de mes cours : http://www.facebook.com/yvain.oeuvres

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Très bonne idée, je crée de ce pas une catégorie mobilité et je tag ton post avec. Les autres, qu’en pensez-vous ? Est-ce préférable à la solution de http://mobilite.eesi.eu ?

ça pourrait être interessant car on discuterai directement avec les élèves en échanges “sur le vif”, si on a des questions, remarque, alors que les textes sous forme de blog n’entraînent pas forcément d’échange.
et puis ça pourrait être plus immersif si certains élèves partagent même des posts anecdotique sur divers faits locaux qu’on ne pourrait pas trouver dans un post plus solennel de blog (du peu que j’ai lu de mobilite.eesi.eu)

On t’a fait des remarques sur ton accent français? Parce que nous on se prive pas sur le leur

Salut Yvain.

C’est sûr qu’entre les FB personnels, le site de la mobilité et le Blablalab, cela fait beaucoup d’endroits pour faire récit.
Il faudrait peut-être renommer le sujet en un titre plus “officiel” afin que les DNSP4 et leurs discussions sont plus identifiés et identifiables.
Car dans pas longtemps il va y avoir de l’échos par ici.

Ce qui serait peut-être intéressant, c’est que chaque dnsep4 mobile fasse son propre sujet sur le blablalab, qu’on stoppe peut-être le blog mobilite au profit des discussions ici (et pour les facebook personnels, ben vous faites ce que vous voulez).

Bonjour ! J’ai été un peu lent à répondre, désolé ! ^^ Mais je dois bien avouer que j’ai du mal encore à m’habituer aux dates de rendus de travaux trépidantes et fixes auxquelles j’ai affaire à Québec ! Et puis il y a aussi la console dans le salon qui envoie un peu trop de signaux addictifs à mes synapses…

Si vous avez des idées pour le titre du sujet, proposez-moi ou modifiez si ça vous est possible, ça ne me pose aucun problème ! :smiley: (je m’autorise à mettre des smileys, vu qu’on est sur un réseau social)
Je vais déjà essayer d’en trouver un meilleur.

En fait, au départ, j’étais venu écrire ici parce que je me disais que ce serait un bon premier post sur ce réseau social. Et puis aussi parce que j’ai vu de la lumière et des gens en train de bavarder, alors je suis entré. Bon, et puis plus sérieusement, je dois dire aussi que je ne savais pas vraiment comment fonctionne le blog des mobilités.

Je trouve le blog intéressant, car ça permet une publication sous une forme qui peut être plus mise en page et s’approcher d’un carnet de voyage ou d’autre chose, éventuellement, selon l’envie de l’auteur. Bref, le blog est un outil qui me semble plus propice à une création artistique que je qualifierais de “classique”, car dans une forme esthétique donnée réfléchie plus à l’avance. Tandis qu’ici, on peut plus facilement laisser libre-court à l’improvisation, le hasard, l’interactivité… Bref, des formes sans doute plus contemporaines, mais incompatibles avec des formes plus classiques. Ma conclusion c’est que j’aime bien les deux et je ne sais pas lequel je préférerais. Il se trouve que j’utilise les deux puisque j’ai un blog personnel que j’alimente plus ou moins assez irrégulièrement.

En relisant un peu les quelques lignes que je viens d’écrire et les posts précédents d’Hervé et Aurélien, je me dis que le déménagement de la mobilité sur le BlaBlaLab peut-être une expérience intéressante et qui n’empêche pas la créativité personnelle de chacun d’aller s’exprimer ailleurs, finalement, contrairement à ce que je disais dans le brouillon que j’avais écrit la semaine dernière ou je ne sais plus trop quand.

Par contre, c’t’un peu niaiseux, com’affaire, mais j’sais pas trop comment qu’on peut mettre des images, des vidéos ou de quoi d’plus, dans nos messages, qui viennent pas du Web mais d’not prop’ machine… P`têt qu’y fallait que j’lise pour de vrai le tuto dans le mail de bienv’nue ? Mais c’tait en Anglais et ça m’pogne un peu plus d’temps de lire…
Au fait, j’parle chrissement pas avec l’accent québécois, pour vrai, mais j’m’essaie un peu par écrit pour voir c’que ça rend.

CableUsb, moi, je ne me moque pas du parlé québécois. D’ailleurs, je le trouve très respectable, car plus authentique que bien des parlés de France. Et dans l’autre sens, bah, j’ai pas eu trop de commentaires sur mon accent français, globalement, même si tout le monde doit surement remarquer tout de suite que je suis Français, mais par contre, une fois, y a un gars qui a essayé de m’apprendre à prononcer “correctement” mon prénom pour les québécois, mais je n’y suis pas arrivé, malgré de très nombreux essais et de gros efforts… Parce qu’il disait que de la manière dont je prononce “Yvain”, on dirait que je dis “Ivan”, pour une oreille québécoise. C’est pas le Y qui pose problème, mais bien le “ain”. Ça me rappelle tout un débat avec Marianne et Nicolas, au cours duquel je me suis rendu compte que malgré mes résultats imbattables au BAC de Français, je ne différenciais pas le “in” du “un” - du moins dans la théorie, car en pratique, il semblerait que je marquais une très légère différenciation quand même, inconsciemment).

Houlà ! Je viens de scroller (en bon Français) sur mon message, par simple curiosité, et je viens de m’apercevoir que je suis quand même rendu loin ! Je vous laisse avec le plaisir de lire ma littérature et à bientôt pour un nouvel essai de linguistique et la suite de mon traité d’esthétique du net, combinés dans un exercice de style basé sur une alternance de reproduction exagérée (un peu à la Raymond Queneau) du dialecte québécois - plus précisément celui de la ville de Québec et ses environs - et de Français standard littéraire.

PS : On peut taguer des gens dans nos commentaires et nos publications ?

Bonsoir Yvain, ou bonne fin d’après-midi. Tu peux tagger des gens dans ta publications avec @ suivi du pseudo de la personne (ça fait de l’autocomplétion donc ça va vite). Pour intégrer des images et vidéos en ligne, j’imagine que tu as trouvé tout seul (suffit juste de mettre l’adresse), pour les images perso, tu peux faire un drag’n’drop de ton fichier dans le cadre de réponse (je viens de tester à l’instant) et il devrait y avoir un bouton qui permet d’inclure une image mais je ne le trouve pas présentement, je vais regarder si c’est une option à cocher pour les administrateurs.
Pour les vidéos, pour le moment je conseillerais plutôt de les mettre sur vimeo ou youtube en mode privé puis de partager l’adresse ici, pour des soucis de bande passante et de stockage dans l’école, mais on cherche une solution avec @j.grellier . Est-ce que ça répond à quelques questions pratiques ?

Super ! C’est parfait ! Pour les vidéos, juste mettre des liens vers les traditionnels YouTube, Google Drive, Viméo, Dailymotion, Dropbox, OneDrive, etc., c’est ben correc’ !
Merci et bonne soirée, je suppose !

Bonjour, voici de mes nouvelles :

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Bonjour à tous !

Très bonne idée cette plateforme mais j’ai peur que les étudiants erasmus ne s’aperçoivent pas de son existence… Je vais le partager (sous votre accord) sur le facebook de l’eesi ? Il me semble que c’est un groupe ouvert à quiconque souhaite y entrer, peut être que ça pose problème (le blablalab doit il respecter une certaine confidentialité ? genre la secte de l’Eesi ? hehe). Peut être pourrais je le partager tout simplement sur le groupe fermé de la classe de DNA4 d’Angoulême (je ne connais pas celui de Poitiers) ?

Alors voilà sinon moi c’est Louise d’Angoulême. Je suis actuellement à Bruxelles en Belgique et inscrite à l’ERG. Une école au fonctionnement assez déstabilisant au premier abord car nous n’avons pas vraiment de classe, je m’explique : En master à l’ERG il y a trois gros pôles
-Pratique de l’art – outils critiques - Art et contexte simultanés
-Politique éditoriale, erg.edit
-Récits et expérimentation, Narration spéculative
qui dirigent ensuite plusieurs ateliers pratiques.

Je suis inscrite en “Récits et expérimentation, Narration spéculative” et je suis les cours de Bande-Dessinée/illustration (avec l’incroyable Dominique Goblet) et celui de vidéographie.

Alors voilà c’est compliqué à suivre parce que :
Nous sommes Master 1 et Master 2 réunis et mélangés dans tous les cours de pratique. Donc par exemple, lorsque je suis en cours de “Narration Spéculative” je peux avoir à ma gauche un étudiant d’installation performative et à ma droite un étudiant de peinture. Ensuite lorsque je suis en vidéographie je peux me retrouver avec à ma gauche un étudiant inscrit en “Pratique de l’art – outils critiques - Art et contexte simultanés” et à ma droite un étudiant en “Récits et expérimentation, Narration spéculative”. Bref vous l’aurez compris (ou pas) nous n’avons pas tout le temps les mêmes camarades de classe comme à l’EESI. C’est perturbant au début car il est dur de se faire une place mais on prend finalement vite le mood et l’avantage est qu’on rencontre plein de personne aux pratiques différentes! C’est sympa.

Ensuite par contre en cours de théorie, les trois gros pôles sont réunis et cette fois il n’y a que les master1.

Veuillez m’excuser pour cet exposé un peu ennuyant mais je tenais à relever cette organisation qui je trouve est géniale et très enrichissante en vrai.

D’ailleurs les cours de théorie sont top. Les profs sont passionnés et passionnants et il y a un cours que j’aime particulièrement qui est " Actualités culturelles / Actualité et lectures de l’art ". Le professeur invite à chaque cours un nouvel artiste et l’interview devant les élèves sur son parcours, de notre âge à maintenant, le questionne sur sa pratique et sur sa personne. Il le pousse des fois dans ses retranchements c’est sympa à écouter hehe.

Après Bruxelles est une ville calme et douce qui surfe sur la bière, les gaufres, les frites et le chocolat. L’architecture est tellement peu ennuyeuse, on a pas du tout envie de regarder ses pieds mais plutôt de lever la tête parce qu’aucune maison ne se ressemble. Un beau patchwork d’architecture voyez vous.

En revanche l’ERG est un bâtiment pas hyper sexy (après c’est personnel, mais tapez La Cambre sur votre moteur de recherche préféré vous verrez on dirait Poudlard, super sexy).
L’ERG c’est immense c’est genre un immense entrepôt avec des grandes salles blanches hautes de plafond où même en chuchotant on entend son echo et sans matos… Le matériel à l’EESI me manque.

Par contre on n’entend peu l’accent belge (trop dommage), les français ayant colonisés les écoles d’art en Belgique.

Bon voilà c’était long je suis désolée, merci de m’avoir lu !

En tout cas Angoulême tu me manques. Mais l’Erasmus passe tellement vite c’est fou.
On se voit donc très vite, bon courage à tout le monde !

Louise

`:beers:

POURQUOI JE VOIS ÇA QUE MAINTENANT !!!

Salut à tous !

Étant également une étudiante en échange, je viens parler un peu de mon expérience au Québec ! J’étudie à Angoulême et suis partie en échange à Montréal à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) jusqu’en janvier. Je suis inscrite à l’École Supérieure de Théâtre en département Scénographie et je suis le cursus de deuxième année du baccalauréat (la license pour nous). C’est un rythme de travail chargé mais ce sont des enseignements enrichissants que l’on ne trouve pas forcément à l’EESI. L’organisation est similaire à celle de l’école mais il faut compter dix fois plus d’élèves dans les classes théoriques (regroupant plusieurs départements). Je suis dans une promotion de 20 élèves québécois, hormis trois autres étudiantes en échange, en deuxième année de scénographie. Petite anecdote importante, les cohortes, soit promotions, sont principalement constituées de filles alors que dans le milieu professionnel ce sont essentiellement des hommes qui sont scénographes.
Je suis inscrite à quatre cours par semaine :

  • Le Son au théâtre (6h) : Conception sonore, théorie des phénomènes acoustiques et pratique d’outils professionnels (logiciels, matériels spécifiques)
  • Gestion et organisation d’un groupe de production théâtral (3h) : Théorie*
  • Pratiques Théâtrales au Québec (3h) : Théorie
  • Décor : Le lieu traditionnel (6h) : Conception de scénographie, réalisation de photomontages/storyboard, maquette à l’échelle, exploration d’éclairage dans la maquette

*L’un des cours que j’avais demandé pendant mon inscription à l’échange m’a été refusé et remplacé par celui-ci (malgré mes efforts pour changer une fois sur place) qui ne me passionne pas et qui plus est, ne m’apporte pas grand chose. Je m’explique : il s’agit d’un enseignement qui se propose d’aider les élèves à monter leur compagnie de théâtre au Québec (comprendre donc : un système différent de la France). Et malgré sa grande expérience dans le milieu, le professeur n’arrive tout simplement pas à parler de ce sujet pendant 3h puisque, soyons clair, ce cours consiste à apprendre à remplir des papiers administratifs (VDM). Donc finalement, comme cela nous prend exactement 30 minutes de remplir ces papiers, cela laisse 2h30 à occuper, et cela donc se résume en anecdotes du professeur étirées et répétées à chaque cours. J’ai donc choisi de ne pas m’y présenter toutes les semaines pour pouvoir travailler sur les projets des autres cours qui me demandent beaucoup de temps et d’investissement.

Hormis cette parenthèse qui constitue le seul bémol que j’ai rencontré dans les enseignements que j’ai suivi ici jusqu’à présent, le reste se passe très bien. Les profs sont passionnants et nous font rencontrer des collègues de travail pour parler du milieu professionnel et des expérimentations que nous traversons en classe, j’ai par exemple pu rencontrer Brigitte Haetjens, metteuse en scène d’origine française que j’étudiais depuis quelques semaines en cours théorique (un peu déconcertant de se retrouver face à elle). J’ai aussi eu grande admiration pour ma prof de décor, Daniel Lévesque, scénographe québécoise qui a un travail, une expérience et une démarche très inspirants. J’ai un petit aperçu des productions dans le cours de décor (mon préféré de loin) :

La charge de travail est assez dense tant au niveau de la production plastique que théorique et prend diverses formes :

  • Lectures hebdomadaires (articles, pièces de théâtre, extraits de mémoires/essais)
  • Rendus théoriques (compte rendu critique de lecture, travail de recherche documentaire, test de théorie, analyses de pièce de théâtre, rédaction de notes de conceptions)
  • Présentations orales (rendus de projets plastiques, exposés)
  • Exercices hebdomadaires spécifiques aux cours de son et de décor
  • Bref j’en oublie probablement mais ce n’est pas très intéressant …

Et puis, Montréal est vraiment une ville agréable à vivre. Nous ne sommes pas encore en hiver donc les températures sont identiques à celles d’un hiver en France, c’est-à-dire tout à fait supportables. C’est une ville qui bouge et qui accueille très régulièrement des évènements culturels variés. J’ai pu assister à des festivals, concerts, spectacles de rue, pièces de théâtres, show burlesques (Hier soir j’étais à un show spécial Game of Thrones uhuh, mention spéciale à Jeoffrey et sa culotte I luv mum), vernissages et expositions en tout genre (souvent à des prix très raisonnables ou même gratuitement). L’UQAM propose aussi des activités culturelles (visites d’autres villes comme Québec ou Ottawa, sorties dans la campagne autour de Montréal) et sportives (randonnées dans les montagnes en plein automne, randonnée dans la nuit et la neige pour observer les étoiles).
Bref, j’ai encore plein de belles choses à voir et à faire avant mon retour en France. L’échange est passé très vite, il ne me reste plus que 6 semaines de cours avant d’être en vacances et de profiter des cabanes à sucre et de la neige héhé

Bon courage à tout ceux qui sont en échange, et des bisous à Angoulême qui me manque aussi !

Maïté :maple_leaf:

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Salut tout le monde !

Je redonne un peu de mes nouvelles aussi !
Aujourd’hui, je suis allé aux locaux du BASA (Baccalauréat en Art et Science de l’Animation) pour travailler sur les projets et exercices que je dois rendre la semaine prochaine, comme toutes les fins de semaines.
Exceptionnellement, j’y suis allé assez tard l’après-midi et je suis tombé sur la “Parade des jouets”, une espèce de gros cortège de char un peu comme celui du Tour de France, mais mixer avec des fanfares de quelques écoles de Québec. Et j’ai vu le Père Noël ! Quelle surprise, si tôt dans l’année ! Mais je me suis vite échappé car je n’aime pas les cortèges façon Tour de France, surtout quand ils ne donnent pas de bonbons…

Oh ! À propos de mes fins de semaines où je vais travailler… Maïté, dans son message ci-dessus, dit que le rythme de travail est chargé, eh bien j’ai bien l’impression que c’est général à tous les enseignements supérieurs québécois ! Car ici aussi, le rythme de travail est vraiment intense. Déjà quand j’étais à l’EESI, j’avais l’impression d’avoir trop la tête dans le travail et que l’école était ma résidence principale, étant donné que je me mets toujours à fond dans ce que je fais, mais depuis que je suis ici, ce sentiment est beaucoup plus fort ! En autre parce que les fins de semaines ne constituent pas de pauses dans ce rythme effréné, mais surtout parce que j’ai des dates de rendus de travaux chaque semaine, pour plusieurs cours différents. Et ici, chose importante à souligner, selon loi, les enseignants aussi bien que les étudiants (mais beaucoup moins héhé) sont beaucoup plus rigoureux sur les horaires. Le retard n’est pas permis. En fait, je trouve que c’est très bien ! Ça m’a permis de me guérir en partie de ma maladie du retard chronique qui s’était si bien fait dorloter par le laxisme de l’EESI. Bref, une ambiance plus professionnelle qui me convient tout à fait. Par contre, la semaine de lecture, premier répit dans cette course contre-la-montre, fut la semaine dernière un repos qui m’a un peu brisé dans mon élan, mais il était temps ! Car je commençais quand même à bien fatiguer ^^ Et puis aussi, j’ai abandonné le cours de modélisation 3D, car même si j’ai trouvé le moyen de m’éclater avec les rendus sur Arnold, les matières, les lumières, etc, ça m’intéressait beaucoup moins que le reste. Comme ça, je peux tranquillement passer 3 fois plus de temps sur chaque projet ou exercice que le temps que je devrais y consacrer normalement et je peux ainsi aller un peu au-delà du simple exercice.

Globalement, vu que j’aime beaucoup travailler à faire des films ou des choses qui s’en rapprochent, je suis très satisfait d’être dans cette folle tornade et je regrette presque que la mobilité ne dure pas un an, car j’aurais à peine eu le temps de relâcher suffisamment le rythme pour faire décanter toutes les connaissances acquises, j’aurais à peine eu le temps de connaître suffisamment mes nouveaux amis avec qui je travaille, j’aurais à peine eu le temps de découvrir la ville de Québec et ses alentours et je n’aurais probablement pas l’occasion de voir Québec sous la neige. Mais je dis que je regrette presque que la mobilité ne dure pas un an, car en même temps, j’ai hâte de pouvoir reprendre des tournages avec l’association Réalize!, que j’ai participé à fonder à Poitiers, des gens commencent presque à me manquer, j’aime bien l’EESI et puis, bon, il faudrait que je me repose aussi ! Alors je serai également ravi à mon retour ! Enfin, en espérant pouvoir profiter d’un emploi du temps pas trop chargé à mon retour… Ah, d’ailleurs, j’ai oublié de préciser que même si je travaille tous les jours au BASA, je n’ai en fait pas beaucoup de temps de cours, pas plus qu’en 3ème année à l’EESI, je dirais. Je suis donc toujours en autogestion pour la plus grande part de mon temps de travail et c’est mon propre perfectionnisme (et le froid haha ! Non, je blague) qui me pousse à travailler intensément. En réalité, malgré les rendus de travaux hebdomadaires, beaucoup de mes camarades québécois trouvent le temps de gamer, de sortir au bar, bref, de faire toute activités normale pour un geek qui vit dans un pays où l’automne et l’hiver nécessitent de bien se réchauffer à la bière. Du coup, même avec un emploi du temps pas très chargé, je risque de ne toujours pas me reposer, quand je serai de retour ^^

Bon, plus intéressant peut-être que mes râleries, voici des images :

Voici le scénarimage que j’ai fait pour un petit film que j’ai co-réalisé avec un camarade moldave :

Et voici le lien pour visionner le film : https://drive.google.com/open?id=0B7hF5jdae4j9ZHNoLXpPVDQxaTQ
J’ai voulu créer le fond de décor avec de vrais végétaux, pour donner quelque chose de plus vivant, et on voit (si on observe bien) même ces végétaux se décomposer pendant la prise de vue. Il y a donc un caractère de vanité dans cette petite histoire d’amour à la façon des contes ou ballades d’antan.
Ma contribution dans ce travail d’équipe était donc la réalisation du scénarimage, la fabrication du fond de décor en végétaux et papier translucide, la fabrication de la marionnette du personnage féminin, la prise de vue, le montage final, le mixage son et je peux probablement dire la direction artistique (je donnais beaucoup d’indications à mon co-équipier, car celui-ci demandait tout le temps mes conseils et j’avais une idée assez précise du résultat que je voulais). Mon co-équipier a fabriqué la marionnette du personnage principal, l’oiseau et les éléments de décor au premier plan et a fait l’animation. Il a aussi participé à l’élaboration du scénario.

Et pour finir, voici quelques images du travail en cours pour le film en dessin d’animation que je fais sur toute la durée de la session :

Je mets seulement la première page du scénarimage (story-board) pour pas vous spoiler :

Un plan du film avec toutes ses (longues) étapes de travail :

https://youtu.be/EUL3ae1Ml5w

Pour en voir plus, il faut aller sur ma page Facebook et mon blog !

Bonjour à tous, c’est moi Marie et je suis à l’UQAM en arts visuels et médiatiques. Voilà ce que j’ai à dire pour le moment sur mon séjour ici.

MONTRÉAL

Montréal c’est chouette, c’est le coup de cœur pour ma part. C’est grand. C’est joli. C’est vivant. C’est marrant. Il y a pleins de choses à voir, pleins de quartiers différents. Il y a Verdun, le Plateau, le Village, le Mile-end, Sherbrook, Laurier, le Vieux-port, le Vieux-montréal, St-Hubert, Hochelaga et plus encore… Montréal c’est les balades très très longues dans le froid parfois. Montréal c’est les berges du fleuve Saint-Laurent, pas très loin de notre logement. Montréal c’est les découvertes culinaires, la poutine mon amour et les queues de castors (trop sucré). Parfois Montréal est un peu oppressante : trop de monde. Mais parfois, si l’on s’éloigne du centre, elle est calme, apaisante, dépaysante. Montréal c’est les écureuils. Les gros écureuils qui se préparent à l’hiver. Montréal c’est la nature en plein centre-ville avec le Mont-Royal ou le Parc La Fontaine, et ses jolies couleurs automnales. Jaune, orange, rouge, vert, brun, ocre, rouille. Montréal c’est aussi les choses à faire : les spectacles, le théâtre, les expos, les musées, les bars, les vernissages, le burlesque. Le BURLESQUE. La bière. Beaucoup de bières. Montréal c’est les friperies. Il y en a tant ! Montréal c’est les maisons belles, les escaliers, les briques rouges. Montréal c’est les petites expressions : chui pu capab’ de parler français faque je pense que quand j’vais rev’nir ça va être ben plate. En tout cas ! Montréal au début c’était l’été : la chaleur étouffante (oui), le ciel bleu sans nuage, les spectacles de rue, de danse, les jardins Gamelin au soleil, la bière en terrasse, l’humidité qui colle tes cheveux au front. Puis à Montréal ce fut l’automne : les citrouilles à chaque coin de rue, cette atmosphère si particulière et que j’aime tant, le rose aux joues, la lumière incroyable, les rues toutes belles éclairées par l’heure dorée. Et en ce moment, Montréal s’habille pour l’hiver. Alors il fait plus froid et c’est génial car on se couvre tels des oignons. Les doigts de pieds se crispent et les frissons sont là. La nuit tombe à 17h mais à 16h le ciel est en feu. Montréal est belle, qu’on se le dise. Montréal me laisse encore beaucoup de choses à découvrir. Du Canada j’ai aussi été cueillir des pommes à Frelighsburg, à quelques pas de la frontière Etats-unienne, attention ! Tu dépasses la frontière, tu te fais ré-expédier en France sans sommation. Les pommes étaient belles et bonnes, elles sont devenues un bon beurre de pomme et une bonne croustade. Du Canada j’ai aussi visité Ottawa, qui est la capitale du Canada, moi je savais pas je me suis sentie bête… Ottawa est une petite ville, comparée à Montréal. Mais pour moi c’est une grande ville, comparée à Guerande. Ottawa est toute calme, oh ! Ottawa est vraiment anglo-saxonne. Ottawa est remplie de pubs irlandais. J’ai une obsession des pubs irlandais. Ottawa a un petit marché couvert où tu peux faire la bonne touriste et acheter du sirop d’érable pour beaucoup plus cher que la normale. Il y a le musée des Beaux-arts du Canada à Ottawa, avec une araignée de Louise Bourgeois très grande. J’y ai découvert Joseph Sudek, un photographe tchécoslovaque qui a beaucoup photographié la nature, sa fenêtre, la nature à travers sa fenêtre. J’ai aimé Joseph Sudek. Il y avais aussi une section sur l’art Inuit que j’ai adoré ! C’était très très inspirant. Ottawa, je n’ai pas eu assez de temps pour bien la connaitre malheureusement. J’y suis repartie à 16h et je sais que je suis redondante à parler de la lumière, mais à 16h à Ottawa ce Samedi 12 novembre, c’était magique.

L’UQAM

Montréal c’est donc aussi l’UQAM. L’UQAM… L’UQAM est très grand. Ça fourmille. C’est une fourmilière. Je me sens petite à l’UQAM. Je ne pense pas avoir fais les meilleurs choix de cours à l’UQAM. Je crois que ce sont des cours pour des deuxièmes années. Mes cours sont les suivants : “Hybridation du dessin” / “Dessin d’observation” / “Enjeux et paradigmes des arts au XXème siècle”, “Photographie numérique : approche et réalisation”. Le premier cours me gêne. Je n’y arrive pas. La professeure impose trop de contraintes. Nous ne sommes pas libre. Je n’aime pas ne pas être libre. La professeure n’arrive pas à se faire comprendre. Je ne la comprends pas. Quand je lui pose des questions, elle me perds encore plus. J’étais déjà bien perdue avant… Ce cours me gêne. Vraiment. Mais en dessin d’observation, c’est le contraire. Vive la liberté ! Le professeur trouve du positif dans chacun de ses élèves. Le professeur comprends que chacun avance à son rythme, et que chacun à ses propres difficultés. Il comprends ça et ça fais du bien. Dans ce cours il y a eu une modèle vivante du tonnerre !! Elle a fait un pont en se tenant sur la tête. Je voudrais la ramener en France. Jusqu’à présent nous faisions de petits exercices parfois un peu ennuyants pour moi. Mais maintenant nous sommes en projet libre. J’ai déjà dis que j’aimais être libre? Alors j’ai un projet. C’est un peu excitant car j’aime ce que je fais sans me soucier de si le prof va lui aussi aimer ou non. “Enjeux et paradigmes des arts au XXè siècle” est un cours qui me plait car c’est une période que j’aime, et aussi, on vois des arts que je connais moins comme la danse, l’architecture ou le théâtre, c’est intéressant. Enfin, la photo. La photo me donne de la misère. Je me rends compte que je sais prendre de jolies photos, mais je ne sais pas avoir mon propre regard. Comme d’habitude, je suis une boule de doutes et de questions. La photo me donne de la misère. Cela dis j’ai appris quelque petites choses techniques pas dégueu. Pour ne rien vous cacher je trouve qu’il est difficile de faire des rencontres à l’UQAM (quand on est un peu timide comme moi) : les gens se connaissent déjà tous. Rentrer en contact avec eux ne pose pas de problème mais ça ne vas pas bien loin. Je ne sais pas. C’est peut-être moi. Voilà pour l’UQAM.

LE TRAVAIL

Ici je dessine beaucoup. Je ne peux pas l’expliquer mais je suis dans cette période d’excitation du dessin : j’ai envie de dessiner, tout le temps. De progresser. De faire mieux. De faire des projets. J’ai participer au défi Inktober (il faut faire un dessin à l’encre par jour) et j’ai été jusqu’au bout. Je crois que ça m’a vachement motivée ! Je pense beaucoup à la suite de mes études. Je crois que je suis un peu perdu sur ce que je veux faire, et ce que je veux montrer comme production à l’EESI. Je crois que je suis en grosse période de remise en question. Encore une fois : je ne sais pas. J’espère que cette excitation du dessin va rester auprès de moi à mon retour en France.

Voilà voilà.

Angoulême me manque aussi. Des BISOUS

J’aime beaucoup l’écureuil bien dodu !
@morieboiso me fait penser que j’ai pas beaucoup parler de la ville de Québec, alors que malgré ce que je disais sur le temps que je passe surtout à travailler, j’ai quand même beaucoup arpenter la ville à pied. J’avais eu la bonne idée de venir 2 semaines avant le début des cours, ce qui m’avait permis de sillonner le quartier où j’habite, Vanier, de suivre une partie des parcs linéaires de la rivière Saint Charles, qui bordent ses rives de chaque côté, d’errer au hasard dans le Limoilou et la basse ville, de visiter le Vieux Québec et de longer les plaines d’Abraham. Tout ce périple, je l’ai d’ailleurs relaté sur mon blog, surtout avec des photos. Et puis il y a 3 semaine, juste avant la “semaine de lecture”, mon père est venu et comme j’avais la semaine de relâche pour faire mes travaux, je me suis permis de ne pas travailler en dehors de cours cette semaine-là et nous avons beaucoup randonné. Dans la ville, découvrir des endroits que je ne connaissais pas encore ou re-découvrir ceux que je connaissais et voulais faire découvrir et plus loin en amont le long de la rivière Saint Charles (la rivière Saint-Charles est un affluent du fleuve Saint Laurent), dans le territoire des Hurons-Wendat, les amérindiens qui se sont fait envahir par Jacques Cartier. Là-bas se trouvent une magnifique chute d’eau, certes moins grande que celles du Niagara (que je n’ai jamais vu, donc je reste impressionnable - on m’a dit que lorsqu’on les voit un jour, tout semble petit en comparaison), mais quand même très impressionnantes. Et nous sommes allés dans le superbe et immense parc de la Jacques Cartier ! Les boulots étaient encore couverts de feuilles dorées. Le hasard nous a fait rencontrer un duo de Québécoises très sympa qui passaient par là quand nous étions abandonnés à l’entrée du parc par le bus et qu’il fallait faire encore 11 km pour atteindre le départ des sentiers de randonné. Nous avons fait la randonnée avec elles. Je ne suis pas sûr que beaucoup de hasards comme ça peuvent se produire en France.
De l’expérience que je fais chaque jour au contact des Québécois, il me semble pouvoir en tirer la conclusion qu’ils sont majoritairement beaucoup plus chaleureux, accueillants, généreux, ouverts d’esprit et tolérants que la plupart des Français ! Moins de racisme, beaucoup moins de sexisme, un gouvernement qui accueille l’immigration à bras ouverts… Et ils sont plus détendus, aussi, dans leur état d’esprit.
Je ne sais pas si j’ai déjà dit aussi à quel point j’apprécie le parlé québécois.

Et puis, pour finir, @morieboiso me fait penser aussi à ça, je suis bien content d’être à Québec et en dehors du campus plutôt qu’à Montréal ou sur le campus de l’Université Laval ! Car ici, je ne fréquente presque que des Québécois, je suis pas dans un campus rempli de Français. Je suis vraiment immergé dans la culture québécoise. Et puis je suis pas à la campagne, c’est une grande ville de laquelle on ne peut sortir qu’en 2h de bus ou en 30min de car sur autoroute, mais il y a quand même un charme un peu “provincial” et il y a tellement de parcs qu’on peut avoir parfois l’illusion d’avoir un peu de campagne. Et tous les québécois que je connais m’ont dit que Montréal a les défauts de toute ville internationale. Je suis à peu près sûr que ce que je disais sur l’ouverture, l’hospitalité et la générosité des Québécois est bien plus vrai à Québec même qu’à Montréal.

Ce qui est surprenant à Québec, c’est justement la sensation contradictoire d’être à la campagne en même temps qu’on est en ville et la sensation d’être à la fois dépaysé et dans un endroit connu, dû au mélange des sirènes de police au loin qui rappellent GTA, des maisons qui rappellent des films qui se passent dans la Louisiane, des bow-windows tout à fait britanniques, d’un quartier du Vieux Québec qui rappelle Saint-Malo… Et maintenant que je connais mieux la géographie de Québec qu’à mon arrivée, j’ai même l’impression d’y voir une structure qui me rappelle celle de Poitiers.

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Salut à tous !
Désolé de cette réaction tardive, j’ai appris que la semaine dernière que nous passions par le Blablalab pour communiquer sur notre mobilité. Je suis Stéphane de l’EESI de Poitiers et actuellement à Belo Horizonte au Brésil en stage avec le sculpteur Leandro Gabriel, j’attaque déjà le dernier mois de cette formidable et brève aventure de trois mois.

Je travaille dans son atelier qui est également un espace d’exposition et le centre culturel du quartier Barreiro. Cet espace s’appelle le Viaduto das artes car il est situé sous un viaduc où circule le trafic. C’est un sympathique lieu underground de création et d’exposition et cela correspond exactement au genre d’atmosphère dans laquelle je me plais. Mon espace d’atelier fut mis en place dès mon arrivée dans la cour extérieur, sous les deux voies du pont et je peux donc m’étaler et crader à loisir, que demander de mieux.

Vue de l’atelier

Mon espace, lorsque c’était rangé au début

Leandro est un sculpteur spécialisé dans la soudure des métaux et je profite de ses savoirs pour m’intéresser à ces matériaux et techniques afin d’enrichir mes possibilités en terme de sculpture. Cela me permet d’envisager de nouvelles formes tout en apprenant. Son assistant est également très présent pour m’aider et me former lorsque j’en ai besoin.
Aucun des deux ne parle anglais et c’était mon plus grand stress en arrivant avec mes pauvres bases de portugais apprises cet été mais toute l’anxiété c’est très vite estompé et nous arrivons à communiquer sans trop de soucis à présent. Ce sont des gens ouverts et curieux avec qui l’échange se fait naturellement.

Mieux qu’un stage, je me suis rendu compte au cours des premières semaines que celui-ci considérait ma présence dans les lieux bien plus comme une résidence artistique. A ma grande surprise, Leandro me fourni depuis le début tout le matériel farfelu dont j’ai besoin pour produire et reste à mon écoute pour toute nécessité ou question. Je gère mon temps comme je le souhaite et j’ai les clés pour venir lorsque j’en ai envie et cela même le week-end.
Cette transition de stage à résidence comporte donc une implication et des responsabilités bien différentes comme vous pouvez l’imaginer. Je me vois dans le rush de la préparation de l’exposition de fin de résidence, fruit du travail de ces trois mois de recherche et de découverte culturelle. Autant vous dire que cela occasionne en moi un stress sans précédent, aussi intense que celui du diplôme si ce n’est plus…

En ce qui concerne la vie au Brésil bah, c’est vraiment top. Je ne vais pas m’attarder dessus mais je fais de très belles rencontres et les gens sont formidables. Très intéressés par la France d’ailleurs, j’en rencontre même assez souvent qui sont venu par chez nous et avec qui je peux échanger quelques mots de français.
Le fait que je puisse gérer mon temps me permet par exemple de rusher sur trois semaines non-stop pour me libérer des petits week-end de voyage sur le continent et de quitter la ville pour parfaire l’immersion ailleurs (Inhotim, Rio, Salvador, São Paulo).

Je pense avoir fait le tour et suis très content d’avoir pu lire vos expériences personnelles également.
Bonne continuation et à bientôt !

PS: Avec des images c’est plus sympa, je poste quelques travaux en cours.

Performance de la semaine passée:

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Salut salut ! C’est Kilian et, à l’inverse de mon voisin du dessus, je commence à peine mon stage avec Olaf Probst, un artiste munichois qui touche un peu à tout mais essentiellement au volume, au dessin conceptuel et à la sérigraphie mais j’y reviendrais un peu plus tard.

Alors Munich ? Bah c’est plutôt beaucoup trop bien. C’est un peu comme un mini-Paris avec moins de monde et plus de politesse. C’est très urbain mais chaque quartier à une identité propre ce qui rend les balades (sous la pluie essentiellement) assez agréables. Je ne suis là que depuis une semaine et demi donc j’ai pas trop eu le temps de visiter de fond en comble mais ce premier aperçu de la capitale bavaroise est plus qu’alléchant, et rafraichissant à la vue du prix et des diverses bières ! Et oui encore et toujours la bière, les étudiants ne pensent donc qu’à cela ? Et bien, malheureusement oui. Dans une ville où l’eau est aussi cher, voir plus, que la bière, c’est assez inévitable ! Mon coup de coeur pour l’instant, ça va paraître ridicule mais c’est le réseau de transport en commun. 56 euros environ le pass mensuel tout transport confondu, c’est plutôt charmeur, couplé à cela, l’un des meilleurs réseaux qu’il m’ait été donné d’utiliser, je suis conquis. Il m’a fallu moins de 24h pour m’y retrouver dans les transports sans parler un mot d’allemand, ça s’applaudit s’il vous plait ! A part cela, niveau température, on atteint déjà les températures négatives ici. J’ai vu de la neige dès mon deuxième jour, accroché ou pas, ça dépayse ! Pour finir, j’ai eu la chance inouïe de trouver un logement sur place seulement 4 jours après mon arrivée (ne faites pas la même chose, vraiment !). Ainsi depuis Vendredi dernier, je suis le nouveau colocataire de Ricardo, un sympathique étudiant de 19 ans en 1ere année de physique à la fac. On vit à deux dans un appartement étudiant de 30 m2 (dur dur la transition) pour 500 euros chacun par mois (dur dur le prix), mais on est à 3 minutes de métro du centre donc, dans un sens, c’est normal.

Ainsi je travaille depuis Lundi dernier. Comme me l’avait annoncé Olaf, je dois travailler de façon très autonome. Tellement autonome, qu’il m’a donné son seul jeu de clé pour l’atelier car j’y passe actuellement 3 fois plus de temps que lui. Et ce n’est pas pour me déplaire. Au bout d’à peine 3 jours de boulots, il m’a placé d’office sur ses plus gros projets. C’est épuisant mais j’ai vraiment la sensation d’être son assistant. Je n’ai pas de photos comme vous pour le moment, je n’ai vraiment pas eu le temps puisque je tourne sur un rythme de 6 jours d’atelier et un jour de repos. Je ne travaille pas comme un bagnard, loin de là. Il y a juste énormément de projets intéressants à avancer et travailler en tant qu’assistant m’a redonné une envie de pratiquer comme rarement j’en ai eu dans ma vie. Jusqu’à présent, il m’a été donné de prendre en photo des accrochages d’expositions, de travailler sur des sculptures appelées Explosions en mousse expansée, 3 des nombreuses boîtes d’Olaf (Cf son site internet pour les curieux : http://olafprobst.net/boxen-zeigen.html), des niveaux de gris (c’est ça un niveau de gris : http://olafprobst.net/images/identitytitnedi(c)olafprobst_web1_12.jpg), des vernissages, certains de ses dessins conceptuels (http://olafprobst.net/images/p-rosenheim_olafprobst(c)fototomgarrechtweb1_5.jpg - pour les plus curieux je rajouterais des photos plus précises à l’avenir), des visites de locaux pour de futurs expositions…ENFIN BREF ! Un véritable assistant quoi. Tout ça demande un investissement vraiment régulier. Je paye assez cher en temps chaque demi-journée de travail loupée mais ayant un accès total à l’atelier, je peux me permettre d’agencer mon emploi du temps comme bon me semble et ça a clairement du bon. Ah ! J’en ai oublié de situer son atelier. Son atelier se trouve à Streitfeld Str. juste de l’autre côté de la ceinture périphérique de Munich. Il se trouve dans un immeuble géré par une association (dont il fait parti) où se sont installés des artistes en tout genre. Il y va de l’artiste plasticien jusqu’au musicien, en passant par des acteurs, des écrivains, des dramaturges et j’en passe. Pour vous donner une idée des locaux, c’est un peu comme le CEPE mais en version upgrade. 3 étages avec une dizaine d’atelier par étage et un sous-sol avec des box pour stocker du matériel. En simple, c’est bien organisé ce petit truc et occasionnellement, il y a des expositions dans le bâtiment en face. Actuellement, il y a une exposition d’étudiants des beaux-arts de Munich !

En résumé, ce stage s’annonce sous de merveilleuses et sublimes augures. Comme beaucoup de 4ème année, cette mobilité fait résonner une quantité de questions sur ce qui m’attends et sur moi-même. J’avoue être un peu confus par moment mais le séjour ne fait que débuter et il règne sur Munich un parfum de “bon vivre” que je ne me priverais pas d’hummer autant que je le pourrais. Certes mon rythme de vie a été grandement chamboulé et est devenu très intense mais j’en tire un réel plaisir. Qu’importe la fatigue tant que j’ai l’ivresse (pas de la bière cette fois !). J’essayerais de partager des photos des travaux sur lesquels je participe dans mon prochain message !

Tschüss ! Auf Wiedersehen !

(de Romane, Angoulême)

Chers vous,

Je suis en Grèce à Athènes, enfin à Vyronas, petite ville de banlieue de vieux. Je suis en colocation avec Boris, nous avons un appartement de vieux donc. Avec des ensembles coordonnés de meubles, beaucoup de bibelots, des icônes, et autres napperons.

Je suis venue chercher ce que je ne connais pas, du chaotique, et des paysages où marcher.
Je découvre donc tout ce que je ne connais pas, c’est tout à fait chaotique parfois, et si je sors de la ville j’ai de quoi marcher dans du vert.

Je trouve ces choses que je ne cherchais pas, c’est parfait.
Je lis beaucoup et je réfléchis, je ne sais pas où ça me mène, je verrais bien plus tard, si ça mène quelque part.

D’autres nouvelles plus détaillées plus tard.

Bisous.

PS: il y a des graffitis absolument partout.
Et un dessin de l’école où il y a une cheminée comme à Angoulême.

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Bonjour je suis Boris Got à Athènes. Je vois des choses très étonnantes ici.

Alors que j’étais parti observer une statue immense à l’effigie du dieu Apollon j’ai vu un enfant de très petite taille monter sur le mollet de la statue. Alors qu’il venait de dépasser le genou, les gens se sont mis à hurler des insultes en grec. Il s’est immobilisé en affichant un air de stupéfaction respectable et s’est mis à uriner pendant un certain temps. Le filet de pisse qui sortait de son pantalon glissait le long du mollet d’Apollon sans que cela ne semble le perturber plus que ça.

L’atelier de peinture dans lequel j’ai pu me faire une petite place est régi selon des règles qui me dépassent. Le professeur passe la plupart de son temps à fumer la chicha dans un petit local qui lui sert de bureau. Il aime se mettre torse nu pour frapper certains étudiants avec son t-shirt, dans le but de les faire rire apparemment. Et en effet ça a l’air de les amuser. Autre détail à noter, le type de peinture produit dans cet atelier est très règlementé. J’ai rapidement compris qu’il était interdit de peindre autre chose que des déclinaisons du A anarchiste, des policiers grotesques ou des lunes qui sourient.

Aujourd’hui, lors d’une promenade de santé, j’ai vu des chiens en train de s’accoupler sur la route se faire renverser par une voiture verte. Je me suis approché pour observer de plus près ce qui restait d’eux et à ma grande stupeur leurs dépouilles étaient restés en situation de coït, comme si l’information de l’impact ne leur avait pas été transmise.

Pour conclure je tiens à vous imposer une amicalité certaine.

Boris Got (étudiant de l’EESI Angoulême qui étudie à Athènes pendant une période)

Chloé Azzopardi - Gougoulm

Salut salut,

Je navigue parmi les 25 millions d’habitants de Shanghai depuis un mois et vingt jours avec trois autres camarades.
Je tiens à préciser que je risque de me contredire et d’utiliser beaucoup d’antithèses dans ce texte car cette ville est un paradoxe.
Shanghai ressemble à son code de la route, totalement chaotique et ésotérique, mais une fois que l’on a été initié les choses relèvent parfois de l’évidence. (ou pas haha)
La temporalité de cette ville est complètement folle tout va à la fois plus vite et plus lentement. New York est surnommée “la ville qui ne dort jamais” mais c’est une petite joueuse face à Shanghai…
Tout est démesuré, dans l’excès constant. J’ai la sensation qu’ici il faut être beaucoup plus à l’écoute de soi, ne pas s’oublier car jamais la ville, les rencontres, les gens, les opportunités ne s’arrêteront. Il est possible de se perdre au sens propre comme au sens figuré. Durant les trois premières semaines de mon séjour j’ai dormi environ 4h par nuit sans réellement m’en rendre compte. L’adrénaline faisait que je ne ressentais pas la fatigue.

Il y a une semaine nous sommes partis à Suzhou pendant trois jours, c’est à quarante minutes de TGV de Shanghai. Lorsque le train a commencé à partir j’ai pris conscience d’à quel point je me sentais dévorée par la ville. C’est fascinant, comme jouer avec le feu et je me laisse totalement faire. Il n’y a pas de dangers (imminents du moins, peut être plus sur le long terme). Pour le moment je suis excitée à l’idée de me faire engloutir, d’être déchirée dans la masse et les rythmes, de plonger dedans et voir ce qui arrivera. Je sens parfois que ça peut être néfaste, qu’il y a un risque de dépersonnalisation mais il se dégage aussi une très forte puissance de vie de tout ça. Alors je me laisse aller à une sorte d’excitation sereine. Voilà, même mes sensations sont paradoxales.

L’enseignement de Paul ne nous pousse pas exactement à la production. Nous avons 4h de cours par semaine avec lui, cela prend la forme de lecture de textes, d’exposés et de discussion sur ce que l’on voit ici. Nous allons parfois à des conférences et sommes conviés à beaucoup de vernissage. Nous avons une petite salle qui nous sert d’atelier.
Nous lisons des textes qui traitent principalement d’économie, j’ai commencé à les partager sur le groupe facebook des dnsep4 mais si quelqu’un est intéressé par le “capitalisme artiste”, l’économie de l’attention, le big data… je peux aussi les partager ici.
Ce que je vis à Shanghai confirme mon envie d’arrêter temporairement de créer individuellement (exception faite de la photographie). Avec les quatrième année nous avons deux projets de création collective pour le moment. Ça a été dur de s’y mettre mais le besoin de faire était de plus en plus pressant.

Le reste du temps je communique avec énormément de gens et je pars en exploration. Je vais souvent à la “périphérie” de la ville, cependant ceux qui y sont déjà allés seront certainement d’accord pour dire qu’il n’y a pas réellement de périphérie dans le sens où cette ville semble ne pas avoir de limites. Elle est en constante expansion et s’étend à l’infini. Sous certains aspects elle ressemble à un monstre.
J’ai souvent la sensation d’être dans le décor d’une dystopie aux endroits immenses et vide de monde. Parfois je perds le sens des échelles et la ville devient une gigantesque maquette. Le mot décor est très important, tout est démoli et reconstruit, beaucoup de choses semblent “fausses”, je n’ai jamais vu autant de travaux de ma vie. Tout est façade, on peut se promener dans une zone touristique très belle, faire deux pas de côté et se retrouver dans un paysage en ruine. Ces impressions mènent à la sensation temporaire de disparition du “réel” et font place au jeu et à d’autres versions de soi.

La “périphérie” est constituée à 90% de champs humains et de travaux (vous voyez dans le premier Matrix quand Néo renait ? Ben c’est presque pareil, des bâtiments de plus de 30 étages à perte de vue.)
Des tours qui sortent de terre en un mois. Elles sont construites pour déplacer la population des quartiers pauvres. Ça coûte moins cher de démolir un quartier et de construire des tours plutôt que de le rénover. Ça permet aussi de libérer de la place dans le centre pour construire toujours plus de centres commerciaux. Le nombre d’habitants ne se fait pas tant ressentir (à par dans le métro aux heures de pointes) car la ville est si grande qu’il n’y a pas le même fourmillement que dans d’autres mégalopoles.

Malgré la barrière de la langue, la nourriture, la philosophie et les moeurs différentes je ne me sens pas si dépaysée que ça… Durant la première semaine Noé m’a dit sur le ton de la plaisanterie “nous sommes dans un ailleeeeurs et tout à la fois à dans un nulle paaaart”. Ça pourrait être tiré d’un mauvais roman mais finalement c’est la définition d’une capitale de la mondialisation.
Le régime autoritaire se fait très peu ressentir à Shanghai, il y a de nombreuses interdictions que les chinois enfreignent. Il y a la loi officielle et la loi officieuse. Comme partout je suppose. La prochaine fois je vous parlerai de ça et du protectionnisme à échelle du pays et à l’échelle des communautés.

En parlant avec des gens qui vivent à Shanghai depuis plusieurs années je me suis rendue compte que beaucoup d’entre elles/eux étaient dans un un rapport amour/haine avec cette ville. Et je suis dans la même situation. Shanghai n’est pas confortable, elle n’est pas saine, elle laisse les gens dans un certain malaise mais on ne peut faire autrement que de l’adorer, d’avoir envie d’être une infime partie de sa folie. Elle donne le sentiment que rien n’est cloisonné et que tout est possible. Mais je garde bien en tête que cette impression est due au fait que nous sommes étrangers et que de ce fait nous avons énormément de privilèges ici.
J’espère que ce premier post est compréhensible et qu’il ne part pas (trop) dans tous les sens…

Ci dessous quelques photos (j’en ai posté pratiquement 300 sur facebook, je vous épargnerai ça) :

Premier jour à Shanghai, ce monsieur tenait absolument à ce que je le prenne en photo.

La couleur que prennent les choses avec la pollution lumineuse.

Pensée pour Wenders et Antonioni

Effet maquette

Plan d’un temple vu dans une exposition sur l’urbanisme à la Power Station of Art

maquette


C’était compliqué de faire une sélection…
À bientôt

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